la tarte aux pommes petit suisse vanille
Pas de bento aujourd'hui.
Si vous avez bien suivi (attention je sème des pièges et je contrôle par la suite: tire-au-flan, cancres et dilettantes, je sais qui vous êtes.... Big Mook is watching you), si vous avez bien suivi, donc, j'ai cuisiné dimanche pour plusieurs repas, car j'avais anticipé. Il se trouve que des fois je sors, dans le vrai monde s'entend, et je ne cuisine pas. Ouh!
Mon bento du jour était donc exactement le même qu'hier....
Bon, cela dit, si je n'ai pas fait à dîner, j'ai quand même fait une petite tarte aux pommes toute rapide et toute simple.
(les petites citrouilles n'ont rien à voir avec la recette. Elles étaient juste là)
Et surtout, pour une fois, j'ai fait la pâte moi-même. Alors oui, je sais, c'est mal et tout de se rabattre sur des rouleaux industriels sans goût, mais que voulez-vous, c'est pratique d'en avoir une au congélateur, surtout quand on est mal équipé...
Bref, cette fois-ci j'avais envie de la faire moi-même.
La pâte au petit suisse et à la vanille:
Il me restait encore un petit suisse à utiliser. Je savais que Papille avait une recette de pâte petit suisse, mais quand j'ai vu que c'était une pâte feuilletée, et comme j'étais pressée, j'ai dit "bah, laisse tomber, de toute façon j'en ai qu'un, de petit suisse..."
Ingrédients:
-100 g de farine mesuré "à l'oeil"
-50 g de beurre salé
-1 petit suisse
- un trait d'arôme de vanille
-un peu d'eau
Dans un grand bol, verser la farine, ajouter le beurre coupé en copeaux très fins, le petit suisse. Remuer en "égrénant" le beurre pour l'incorporer à la farine. Ajouter l'arôme et l'eau petit à petit tout en malaxant, jusqu'à obtenir une pâte ferme.
Ou alors, utiliser votre méga robot si vous en avez un, pas comme moi, et simplifiez-vous la vie, surtout en le lavant au lave-vaisselle ensuite. J'en ai pas non plus, et après on me reproche d'acheter des pâtes toutes faites, hein? hein?
Humphh!
Alors, comme j'avais la flemme de saupoudrer ma table de farine, d'en mettre partout en passant le rouleau et de galérer pour enlever la farine dans les intersices avec ma grosse éponge par la suite, j'ai décidé d'utiliser la technique dite "du papier sulfurisé".
[Eco-citoyens, bouchez-vous les yeux et les oreilles]
Sur la table (ou le plan de travail), étaler une feuille de papier sulfurisé, y déposer votre boule de pâte, puis recouvrir d'une seconde feuille. Etaler au rouleau comme d'habitude. Enlever le papier, décoller la pâte (en galérant un peu ou pas selon votre degré de maîtrise de la pâtisserie), jeter le papier.
[Eco-citoyens, vous pouvez ouvrir les yeux et les oreilles]
La pâte a un joli côté marbré.
Beurk la photo, tant pis.
La tarte elle-même:
Ingrédients:
-6 pommes
-de la cannelle
-votre fantastique pâte petit suisse - vanille
Avec les trois premières pommes, pelées, épépinées et coupées en morceaux, faire une compote. C'est à dire, cuire à feu moyen avec un fond d'eau jusqu'à obtention de la consistance de la compote, en remuant régulièrement.
Etaler la compote sur la pâte abaissée dans le moule de votre choix.
Les trois pommes suivantes, pelées, épépinées et coupées en tranches, hop, disposées joliment par-dessus. Saupoudrer de cannelle (optionnel).
Cuire 40 minutes à four préchauffé sur 150°.
Verdict: simplissime tarte, mais la vanille et le petit suisse dans la pâte apportent vraiment une touche intéressante, avec beaucoup de personnalité sans masquer le fruit. Nan vraiment, je suis contente de ma tarte.
[pffff... je suis une bille en description de recette. Vous arrivez à les suivre, vous, ou vous les traduisez en langage normal avant?]
Pour les non-initiés (Allô Sophie?), les petits suisses, ce sont des espèces de fromage blanc, pour vous donner une idée.
Histoire selon le site fromages de Normandie:
Trop souvent, on attribue au petit-suisse, sans
doute à cause de son nom, une origine étrangère. En fait, il est bel et
bien né en Normandie même si l'un de ses parents était effectivement
suisse. C'est vers les années 1850, qu'un employé suisse d'une laiterie
d'Auvilliers (près de Beauvais) à l'idée de faire ajouter à la
propriétaire des lieux, madame Hérould, de la crème à une préparation
de lait destinée à produire des bondons.
Cette histoire aurait pu s'arréter là, si un commis, Charles Gervais, n'avait pas vu l'interêt de ce produit et n'en avait pas fait pendant de longues années (et pour sa plus grand satisfaction) le produit phare de sa maison. La société Gervais, jusqu'alors spécialiste des double-crèmes, devint le plus gros producteur de petits-suisses et mit au point une organisation de distribution sans faille notament pour livrer ses produits à Paris, d'abord en calèche puis par chevaux. Le petit-suisse profita aussi du savoir de la société Pommel, le redoutable concurrent (et voisin) de la maison Gervais au début du siècle, qui se lança aussi dans cette production et la distribua abondamment en Normandie.
[EDIT] ça fait plusieurs fois que je réponds à vos commentaires sur pleins de billets, et que ça n'apparaît pas..... désolée )°_°(