02 novembre 2008
"Le Soleil" de Québec en parle...
Le tout premier article qui a mentionné
FrenchBento, à peine deux mois après sa création. Bien sûr j'ai un
petit pincement spécial pour cet article, je peux vous dire que ça m'a
fait tout drôle et que j'étais toute contente....
C'était en septembre 2007.
L'article n'est plus en ligne, et à l'époque, je n'avais pas eu le réflexe de faire des sauvegardes d'écrans. Je n'ai conservé que le texte...
Dans ses compartiments, pleins de petites bouchées que l’on déguste des yeux avant d’engouffrer. Minutieusement confectionnés, les bentos pour les petits comme les plus grands peuvent prendre des heures à assembler.
Mais nul besoin d’autant d’efforts pour tirer profit de ces boîtes à lunch japonaises. Il suffit de respecter quelques principes de base — et d’un soupçon d’inspiration — pour y arriver.
Un bento inclut habituellement « du
riz et au moins trois à quatre choses différentes comme
l’omelette, une petite salade, des algues, un petit peu de poisson
et de viande », explique Tokuloli Shimoda, propriétaire
du restaurant japonais Tokyo, à Québec.
Pour
assurer un repas balancé comme une présentation
soignée, il devrait contenir au moins un mets représentant
chacun des groupes du goshiki (cinq couleurs) basé sur les
principes traditionnels de la cuisine japonaise : orange, jaune,
vert, blanc et noir, violet ou brun.
Le bento permet, grâce
à ses divisions, de fixer des portions raisonnables. «
Il nous force aussi à varier, c’est super intéressant
», note la nutritionniste Geneviève O’Gleman, qui
livre bataille contre les lunchs monotones. « Les antioxydants
se cachent dans les pigments : avec des repas colorés, on
obtient plus d’antioxydants aux propriétés
différentes », ajoute-t-elle.
Grillé,
frit, bouilli, sauté, mariné, poché, nature
La
seconde règle du bento : employer plusieurs techniques de
cuisson, un autre moyen de plaire aux papilles. La boîte
devrait toutefois réunir un élément de chaque
groupe alimentaire, souligne Mme O’Gleman.
Elle peut, par
exemple, contenir du saumon grillé, un cube de fromage, du riz
frit, de la salade de chou et une pomme pour dessert. Les textures
sont ainsi variées, ce qui rend le tout plus agréable,
insiste la nutritionniste. « Le dîner, c’est une pause
pour se faire plaisir, pour mieux partir pour l’après-midi,
appuie-t-elle. Pour retirer un plaisir dans la boîte à
lunch, elle doit faire intervenir les cinq sens. »
Recyclage
artistique
Les bentos sont très pratiques pour recycler
les restes les plus menus. « Une rondelle d’aubergine, une
cuillerée d’omelette, un centimètre de blanc de
poulet. Tout passe pourvu que ça soit bien présenté
», expose Gaëlle Charlot, une Française résidant
au Japon.
Au pays du Soleil levant, on trouve une panoplie
d’accessoires mignons et pratiques : des petits pics à
planter dans les légumes, des minicoupelles en papier, des
microbouteilles à tête d’animaux pour la sauce, des
moules pour imprimer des visages sur les œufs durs, les rôties
ou le riz, des feuilles d’algues en forme de Hello Kitty, des
petites boîtes à mayonnaise avec leur cuillère
lilliputienne... « Il y a même des professionnels qui
moulent le riz en forme de tête de personnage », illustre
Mme Charlot, dépassée par le phénomène.
«
Bricoler » un bento n’a toutefois pas à être
dispendieux et fastidieux. Deborah Hamilton, qui tient un blogue sur
le sujet, tend à universaliser la boîte nippone en y
incorporant des mets de tous les horizons.
Faute de caissette
décorée, Mme Hamilton utilise des contenants
hermétiques avec ou sans division, qui font aussi bien
l’affaire. On peut aussi y ajouter des accessoires improvisés
dénichés dans les magasins à un dollar : des
coupelles à muffins en silicone pour séparer les mets,
des petits récipients pour les condiments et autres cure-dents
amusants.
Bento santé
Bien qu’on ne soit point
obligé d’incorporer des mets asiatiques à son bento,
les Québécois auraient avantage à adopter
quelques habitudes alimentaires japonaises. Mme O’Gleman nous
encourage d’ailleurs fortement à apprêter le tofu et à
cuisiner végé plus souvent.
« Les Japonais
mangent moins de viande, mais pas moins de protéines »,
note-t-elle. De plus, ils parfument leurs recettes avec des aromates
au lieu d’employer des tonnes de sel. Les algues, bourrées
d’oligo-éléments, gagnent également à
être découvertes. Ne reste qu’à apprivoiser les
baguettes !
Sources
d’inspiration
-frenchbento
-bentolunch sur Livejournal
-e-obento
-bentoboxes sur Flickr